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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 17:19

le rapport  2010 du médiateur  vient de paraître ;  Interview par Europe 1, suivi de l'éditorial de Monsieur Delevoy  pour le rapport 2010.

 

 

 

Editorial (in extenso)  du rapport.

 

Le "burn out" de la société française trahit un besoin urgent de bâtir de nouvelles espérances à la hauteur des efforts fournis. La fébrilité du législateur trahit l’illusion de remplacer par la loi le recul des responsabilités individuelles et de la morale. Le maintien sous perfusion de citoyens assistés permet de soulager nos consciences mais pas de résoudre nos problèmes. Les enjeux déterminants pour notre avenir ne trouvent pas de réponse politique à la hauteur. Les débats sont minés par les discours de posture et les causes à défendre noyées parmi les calculs électoraux. Or, les ressorts citoyens sont usés par les comportements politiciens.

 

Paradoxe : jamais l’engagement individuel et collectif n’a été aussi nécessaire, jamais

le découragement et la lassitude n’ont été aussi grands.

 

Le général de Gaulle l’exprimait en ces termes : « Quand les Français croient en la grandeur de la France, ils font de grandes choses ; quand ils se sentent abandonnés ils font de petites choses ».

Les confrontations politiques sont fictives car le réel clivage n’est plus entre la droite et la gauche mais entre ceux qui acceptent la mondialisation et ceux qui la récusent. La conquête du pouvoir oblige à des alliances contre nature : les convictions s’effacent lorsque les intérêts

s’entrechoquent ; les convictions s’effacent également lorsque les intérêts convergent !

Nous ne sommes pas racistes mais réticents à partager avec ceux qui n’ont rien. Nous sommes pour la mixité sociale à condition de ne pas être embêtés ou gênés par nos voisins. Nous sommes pour la gratuité, celle dont on profite et non celle que l’on finance. Il nous faut retrouver le combat pour les causes alors que nous pensons tous à la défense de nos intérêts et à la préservation de notre confort. Les politiques, aujourd’hui, suivent l’opinion plus qu’ils ne la guident, tandis que les opinions, soumises aux émotions plus qu’aux convictions, sont volatiles. Cela me désole, cela m’inquiète !

 

Nos sociétés sont régies par trois grands sentiments – les peurs, les espérances, les humiliations – ; les espérances actuelles sont creuses et fragiles tandis que les droites gèrent

les peurs, les gauches cultivent les humiliations. Chaque camp pouvant gagner alternativement dans l’euphorie de la victoire d’un jour pour une France qui descendra de division à chaque élection et progressera pas à pas vers les populismes et les extrémismes.

 

Notre contrat social n’est pas un contrat de services mais d’engagement. Or, aujourd’hui la citoyenneté décline des deux côtés : celui qui paie l’impôt a perdu la dimension citoyenne de l’impôt et, s’il y consent encore, s’estime néanmoins lésé. De même, celui qui bénéficie de

la solidarité publique a perdu le sens de cette solidarité et, ne recevant pas assez, se sent humilié. L’éducation, en échec aujourd’hui sur l’acquisition des savoirs, l’aptitude au travail et l’éveil à la citoyenneté, interroge notre système administratif global qui échoue sur sa

capacité d’inclusion et devient une machine à exclure.

 

Nous devons retrouver le sens de l’engagement, de la solidarité de proximité, du partage mais

aussi du respect de l’Homme.

 

Chaque citoyen doit pouvoir être coproducteur du futur. De même qu’il faut éduquer l’enfant en lui montrant son amour par le sens de l’interdit, il faut éduquer un peuple non par la satisfaction de ses désirs mais par le

sens des responsabilités. Notre société doit retrouver le chemin des valeurs, sinon ses tensions internes seront suicidaires. Elle sera complètement bouleversée dans les quinze années qui viennent. La démographie va changer la donne politique, économique, sociétale, modifier les

équilibres économiques entre épargne et activité, les équilibres territoriaux et sanitaires entre hôpital et domicile, les équilibres financiers entre fiscalité et solidarité, créer une implosion intergénérationnelle ou une dynamique nouvelle. L’immigration nécessaire (l’Union  européenne a annoncé que d’ici 2050, la population active européenne nécessiterait, pour atteindre l’équilibre, l’arrivée de cinquante millions d’individus étrangers) pose le problème de l’assimilation, de l’intégration, l’identité, la diversité, du multiculturalisme, de la laïcité, qui selon notre résistance au populisme ou à l’extrémisme produiront des conflits intenses ou une formidable réussite collective.

 

La compétitivité de la France nous permettra de garder notre rang de puissance économique ou nous fera reculer et risquer l’explosion de toutes nos politiques de solidarité.

 

Les moteurs de la réussite seront la confiance en soi et dans le collectif. Nous devons quitter le champ de l’insouciance pour celui de la lucidité, de la franchise et du courage. Nous devons quitter la culture du conflit, qui ne reflète et ne fait qu’accroître nos faiblesses, pour adhérer à celle du dialogue permanent qui donnera du crédit aux acteurs et du temps à l’action. Il faut en effet passer de la séduction à la conviction, de la détestation à l’adhésion, de l’indignation à la mobilisation pour un projet soutenu par des valeurs qui méritent l’engagement.

L’espoir doit aujourd’hui changer de camp : la main invisible du marché a giflé les plus faibles, la main de fer des collectivistes a broyé la liberté de l’Homme, il nous faut trouver un nouvel équilibre alliant la performance collective et le bonheur individuel. S’indigner est une bonne chose, car cela signifie qu’il y a encore assez d’énergie pour se révolter ; mais se mobiliser est encore mieux, car la vie est un combat. « Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent, ce sont ceux dont un dessein ferme emplit l’âme et le front, ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime », écrivait Victor Hugo.

 

Partout sur le terrain, isolément, des initiatives formidables se développent, fondées sur les ressorts de la solidarité et de la proximité. Des hommes et femmes conjuguent leurs efforts, recréent du lien et produisent du sens à l’échelle locale. Il s’agit de citoyenneté en action, qui se déroule hors des circuits administratifs et parfois contre eux. Le sommet de Rio a érigé en doctrine le « penser global, agir local ». Ne faut-il pas aujourd’hui inverser cette logique et penser local pour agir global ?

 

Quelle différence entre un homme sage et un homme intelligent ? Un homme intelligent sait sortir d’un problème qu’un homme sage a su éviter. Notre monde a besoin de morale publique. Notre peuple retrouvera confiance en ses élites si elles sont exemplaires.

 

L’année 2011 doit être celle de l’éthique, de la transparence pour toutes celles et ceux qui exercent le pouvoir, notamment s’agissant des financements et des conflits d’intérêt. L’autorité, pour être acceptée, ne pourra se fonder sur la justification d’un titre ou d’une élection mais reposera sur la dimension morale de celui ou celle qui l’exerce. De plus, les changements ne seront acceptés que si ceux qui sont en première ligne s’en approprient les enjeux. Les solutions seront bien sûr liées aux décisions politiques : il faut restaurer la politique. La force du changement tient à l’adhésion de l’opinion.

 

Il nous faut construire sur un socle de convictions et non bâtir sur le sable des émotions. Sachons nous poser les bonnes questions : nos problèmes seront à demi résolus. La crise rend plus sensible et plus irritable l’épiderme collectif mais favorise en parallèle une créativité, une inventivité qu’il faut libérer et non entraver. Notre nation doit intégrer le fait qu’elle subit la contrainte individuelle et l’innovation locale, que la loi du monde pèse sur son économie et celle du citoyen sur sa capacité d’agir. Elle peut et doit concilier les deux car sa réussite ne passera que par une mobilisation collective nourrie par un projet d’ensemble et une vision dont les valeurs et les espérances méritent l’engagement de chacun.

 

 

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8 mars 2011 2 08 /03 /mars /2011 10:51

Bonjour,

 

je fais un essai d'inscription d'un lien pour obtenir le fichier PDF du Pacte démocratique. 

 

 

texte complet ( première mouture) du Pacte Démocratique 2012

 

 

voilà bon je vais essayer.

 

excusez moi.

 

 

Bon ça marche. Mais d'après "Adobe" si j'ai bien compris ; c'est valable 7 jours. ( je n'ai pas pris l'abonnement !!)

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28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 11:38

Un mot revient en permanence  lorsque l’on disserte sur les révoltes arabes ; c’est la surprise.

 

Personne en s’y attendait.  Cette surprise unanime doit nous interroger ou nous interpeller. Il semble bien pourtant que chacun ait fait son travail; les diplomates, les analystes géopolitiques, les intellectuels spécialistes du monde arabe. Aujourd’hui, il y a même des fiches diplomatiques qui sortent et qui ont exprimé clairement les situations critiques dans ces sociétés aujourd’hui en ébullition.  Mais rien ni fait, nous avons été surpris.  On a bien tenté d’expliquer, dans un premier temps, que la  « placidité naturelle !! » des Tunisiens,  « la gentillesse soumise » des Egyptiens, ne pouvaient laisser prévoir une telle détermination valeureuse, mais on a vite compris que ces explications fort désobligeantes pour les peuples ne suffisaient pas.  C’est autre chose.

 

Trois raisons, à mon avis, peuvent aussi être avancées de façon complémentaire pour expliquer la surprise qui nous a saisie.

 

1)      notre besoin de sécurité

Elles résultent peut être de notre tradition coloniale, mais ce n’est pas qu’un mot. Elle se traduit aussi en faits. Les rapports politiques que nous entretenons depuis longtemps avec tous ces pays concernent pour beaucoup la vente de matériels de maintien de l’ordre et de sécurité.  Il peut s’agir de la vente d’armes, d’opération de formation de policiers ou de gendarmes, d’instruction militaire et de livraison de matériels militaires. Et comme nous le savions un minimum, ces pays acheteurs sont dirigés par des autocrates qui utilisent ces matériels surtout pour la défense de leur pouvoir sur leur population.  A preuve, la déclaration de MAM qui alors que la révolte s’amplifiait, proposait encore nos services pour le maintien de l’ordre en Tunisie.  Pour la ministre des Affaires étrangères, ce n’était ni une faute, ni une erreur. C’était naturel et même elle reste surprise qu’on lui en fasse grief. Dans sa lettre de démission elle confirme bien qu’ «elle n’a fait aucune faute».  Alors la surprise vient peut être de là. Une révolte n’était pas possible. Comment se fait’il que tout ce service de maintien de l’ordre n’ait pas dissuadé un peuple de se révolter à mains nues. Sans doute avons-nous pensé que ce n’était plus possible. 

 

2)      notre conception de la servitude

Notre principale servitude dans nos sociétés dites « avancées » relève de la problématique vis-à-vis de l’argent. C’est l’argent qui nous fait courir. Mais on ne se révolte pas ou on ne va pas risquer sa vie pour par exemple  « qu’il n’y ait plus de riches ». Au contraire on veut tous devenir riche ou au minimum conserver chacun son petit privilège particulier.  A la limite on peut manifester pour plus d’égalité, on peut s’indigner contre les abus et même s’«encolérer »,  mais ça ne dure que le temps de parution d’un journal. D’autres indignations surviennent.   Certains ont pu même dire qu’a quoi bon faire la révolution si c’est pour  faire la place à d’autres riches qui prendront la place des anciens.  C’est bien évidemment ne rien comprendre au fait que les révoltes arabes avaient pour but de renverser des dictateurs, de lutter contre des oppressions, des abus de pouvoir et pour la liberté.  Ce n’est pas la misère et la pauvreté qui suscitent des révolutions. C’est le besoin de liberté. C’est ce que ces peuples viennent de nous rappeler. Ils ont surtout besoin de liberté.

Et c’est peut être une surprise..

 

3)      notre timidité démocratique

 Nous considérons notre démocratie comme aboutie.  Bien évidemment nous moquons ceux qui se targuent de vivre dans «une république irréprochable», mais tout se passe comme si un consensus était établi sur la valeur définitive de notre démocratie. Bien sûr, il y a des abus de pouvoirs, des conflits d’intérêts, des atteintes aux principes fondamentaux de la démocratie, (séparation des pouvoirs, inexistence des contrepouvoirs), des dérives malheureuses (propagande et autres) mais toutes ces anicroches passent les unes après les autres et sont noyées dans le flux d’information.  Ah ! bien sûr il y a des scandales mais notre solution est toute trouvée et  correspond bien à notre tempérament de perpétuels insatisfaits ; on peut s’indigner et il est même recommander de le faire.

Mais globalement  ça va. D’ailleurs les questions démocratiques ne sont pas un sujet assez sérieux pour être une priorité dans le « combat » présidentiel qui vient. On ne peut pas gagner là-dessus. Non, les questions essentielles seront économiques, sociales et sécuritaires.  On voudra nous protéger.  Et tout le monde en est d’accord.  Notre problème c’est notre protection, individuelle et collective.

Alors qu’on puisse encore se révolter pour la démocratie c’est aussi une surprise.

 

Décidément on avait de quoi être surpris. Non ?  Au risque de passer pour de « l’auto flagellation», il n’est pas aventureux de la dire.

 

http://changerlarepublique.over-blog.com/

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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 21:07

ce soir je suis indigné à un point impossible a définir. je suis scandalisé aprés avoir vu un reportage sur les ouvriers marocains de la SNCF, sur France 2.

 

Embauchés il y a trente cinq par la SNCF sous le même régime que les ouvriers français.(contrat d'embauche signé à l'époque) Or ils sont toujours à 1000 euros par mois, au smic, et ne partent pas à la retraite qu'a 62 ans. ; Ils n'ont jamais pu évoluer dans leur carrière.  (Ils sont nombreux a avoir été naturalisés alors que leurs collègues cheminots français sont partis depuis longtemps (55 ans voire avant) ils sont toujours là dans des métiers ultra pénibles ( manoeuvres dans les dépôts de wagons).

Ce qui me scandalise, c'est bien sûr le racisme que ça suppose , mais aussi et surtout que les syndicats "cheminots" toujours prêts à faire grève pour un oui ou pour un non, ne se soient jamais inquiétés du sort de leur collègues marocains.  C'est inadmissible

Déjà que je n'ai pas une grande opinion des syndicats français. Aujourd'hui, c'est fini. ce sont des profiteurs et ce n'est pas  Thibaud qui va défendre les dockers de marseille qui me fera changer d'avis.  C'est un scandale.

 

A l'heure de la retraite  ces ouvriers se sont plaints de cette discrimination scandaleuse et ils se sont regroupés pour porter plainte. J'espère qu'ils vont gagner et faire payer la SNCF.

 

mais quel Pays des droits de l'homme !!! ; la France ???

 

Quand je pense qu'on ose ouvrir des débats sur l'intégration, sur la place de l'islam en France sans parler de ces questions, sans regarder notre propre attitude dans la vie de tous les jours. 

 

C'est une indignité .

 

Syndicats de la SNCF, je vous déteste.

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6 février 2011 7 06 /02 /février /2011 06:55

Suite aux observations diverses, voici quelques modifications. ( limitation à 3 du mandat de conseiller municipal, changement d'appellation de la chambre des citoyens, droit de véto etc.. Ces modifications seront donc introduire dans le texte définitif du  pacte démocratique 2012.  Le fichier en PDF sera réformé pour le début du mois de mars.

Du mandat unique des élus. (mouture définitive)

Art 1) – « Les mandats nationaux, régionaux et départementaux, ne peuvent se cumuler qu’avec le simple mandat de conseiller municipal».
Art 2) – « Nul ne peut être éligible à plus de deux mandats successifs pour la même fonction hormis celle de conseiller municipal ».
Art 3) – « Nul ne peut être éligible à plus de 3 mandats successifs de conseiller municipal dans la même commune..
Art 4) – « Les magistrats et les fonctionnaires de catégorie A ne peuvent être éligibles à un mandat électoral, hormis celui de conseiller municipal ».


Particularités du mandat de conseiller municipal.

a) Personne ne peut interdire à quiconque de s'intéresser et de participer à la vie politique de sa commune, cellule de base de la démocratie.
b) le mandat de conseiller municipal est un mandat bénévole.
c) Mandat de proximité, il enlève aux élus nationaux leur argument selon lequel ils seraient coupés du terrain


Pourquoi limiter le nombre de mandats successifs ?

a) parce que "qui a le pouvoir en abuse", que le pouvoir "corrompt absolument", et qu’un renouvellement démocratique est nécessaire.
b) certains maires ou maires adjoints croient au bout de quelques mandats, que la mairie leur appartient, que c’est leur maison, que la chaise municipale est leur mobilier personnel.
c) parce qu’un élu possède un pouvoir de communication qu’un citoyen n’a pas . Au bout de quelque temps un élu a le pouvoir de faire dire que vous l’aimez , possède un service de promotion et de sondages qui fera rentrer cela dans le crâne des citoyens qui n’en peuvent mais...


Changement d’appellation des « Chambre de Citoyens »
Cette terminologie n’est en fait pas satisfaisante, parce qu’elle est un peu pompeuse et qu'elle n’exprime pas très bien les fonctions de cette institution proposée.

a) pompeuse ; « Chambre des citoyens » peut sembler faire prévaloir une légitimité sur celle des assemblées d’élus (conseil municipal, conseil régional, conseil général), alors que la légitimité populaire ressort de l’élection, qui seule a le pouvoir de décider. Et puis ça fait un peu « révolutionnaire » donc grandiloquent.
b) Les fonctions, de cet organisme proposé, se limitent au contrôle, l’observation , l’information et la formation des citoyens. A ce sujet, j’avais accepté un peu vite de donner un pouvoir de veto (des 3/5) sur les décisions des assemblées élues. C’était une bêtise, à mon avis. Je reviens aussi sur cette possibilité.


Et donc , dans le texte du Pacte démocratique 2012 , je préfère retenir, jusqu'à meilleure idée, l’appellation de Comité d’Examen Citoyen ( au lieu de Chambres de Citoyens). Cette nouvelle dénomination correspond à mon avis mieux à la légitimité civique de cette assemblée , qu'il ne faut bien entendu pas mettre sur le même pied que les assemblées d'élus, qui possédent, elles, la légitimité populaire issue de l'élection.

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4 février 2011 5 04 /02 /février /2011 13:06

Placé sous l’égide de Jean Jaurés, « La gauche, c’est l’exigence de la démocratie jusqu’au bout », lors de son forum institutionnel,  du 3 février pour le projet présidentiel,  le PS nous sert un véritable  « pipi de chat constitutionnel ».

 

En effet, intitulé  « Etablir une République nouvelle. »,  le projet du Parti socialiste renonce à bousculer les institutions de la Ve République.

 

Voici les dix propositions phares:

1. Interdire aux parlementaires de cumuler leurs mandats avec un exécutif local.
2. Interdire aux ministres tout cumul de fonctions et prévenir les conflits d’intérêts.
3. Renforcer le droit de tirage relatif à la création des commissions d’enquête.
4. Inverser la règle des 3/5èmes pour les nominations faites par le président de la République
5. Modifier les règles de nomination du Conseil constitutionnel.
6. Nommer les présidents de l’audiovisuel public par un Conseil du pluralisme.
7. Renforcer les règles anti-concentration dans le domaine des médias.
8. Compter séparément les bulletins blancs.
9. Ouvrir le droit de vote aux élections locales aux résidents étrangers.
10. Associer des Jurys de citoyens aux travaux du CESE.

 

L’audace de ce socle institutionnel laisse rêveur. Passe encore que le projet de VIeme République soit passé à la trappe, mais se retrouver en deçà des propositions du Comité Balladur de 2008, est inadmissible.

 

Sans doute, quelques autres réformes sont envisagées dans le long plaidoyer de Madame la secrétaire générale du PS,  mais , alors que bien évidemment elles ne sont citées que pour mémoire, elles sont toutes aussi désespérantes. Il suffit de citer trois exemples pour signifier la désinvolture du parti socialiste.

-         « La limitation  dans le temps le cumul à trois mandats successifs » n'a même pas été retenue.  Comme « mandat unique » , on fait pas pire.

-         La dose de proportionnelle proposée pour un parlement plus représentatif , n’atteint même pas le taux proposé dans le projet 2007. (maintenant c’est 15 %).

-         Pour ouvrir plus largement la possibilité de référendum d’initiative de Sarkozy, on ne propose que lever l’avis conforme des assemblées. Mais il reste quand même à trouver  1/5 des parlementaires et 1/10 des électeurs pour valider une telle demande. Or c’est impossible. Même le PS est incapable faire une pétition de 4,5 millions d’électeurs. On se moque du monde.

 

Ce que Madame Aubry et Monsieur Valls, rapporteur du projet adopté hier, ne savent sans doute pas, en dénonçant « la gauche incantatoire », c’est que même sur leurs réformettes, on n’a plus confiance en eux.

D’ailleurs il suffisait de voir, « Journal télévisé d’hier soir »,  la tête désespérée et/ou désabusée du public à la sortie du Forum socialiste, Montebourg  en dernier car il est resté jusqu’au bout,  pour comprendre la déception engendrée par ces platitudes et le je « m’enfoutisme » ambiant. 

 

Jean Jaurés cité par Madame Aubry (voir en haut),  n’est certainement pas de cette gauche là.

Si au minimum, ils avaient proposé l’ouverture d’un nouveau et grand débat public sur les institutions  après 2012, on aurait pu être plus indulgent.

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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 17:57

A l'heure où les partis politiques et les candidats préparent leur projet présidentiel il est peut être utile de rappeler quelques données.

 

Voici regroupés 4 indices sur la qualité démocratique de notre pays.

 

- 3éme édition  de  Indice 2010  de Démocratie de l'Unité d'Intelligence d'Économiste (parution en décembre 2010  Huffigton Post).  Cet indice  aspire à fournir un instantané de l'état de démocratie pour 165 pays  basés sur le processus électoral, la culture politique et des libertés civiques.

La Norvège est entrée à (N°1) comme "une démocratie pleine (complète)," tandis que les Etats-Unis sont classés à (N°17), juste devant le Royaume-Uni (N°19) en bas de la catégorie "la démocratie pleine(complète)" du spectre. Désignée comme "une démocratie imparfaite (défectueuse)," la France suit à (N°31), tandis que la Biélorussie, le Qatar et la Corée du Nord sont placés vers le fond (bas) du sondage comme "des régimes autoritaires."

 

-  Nouveau baromètre de la démocratie, élaboré par l'Université de Zurich et le Centre de recherches en sciences sociales de Berlin (WZB), est un instrument pour comparer 75 pays  entre 1995 et 2005, selon leur mode de fonctionnement démocratique avec une place de choix pour  la liberté, l’égalité et le contrôle institutionnel et constitutionnel.

Ainsi, c’est le Danemark qui remporte la palme d’or, tout juste devant la Finlande.  La France est 27eme juste après la Grande Bretagne.  Sur les trente pays européens  neuf pays, dont la France,  ont perdu en qualité de la démocratie alors qu’elle a augmenté dans les 21 autres pays.

http://www.marianne2.fr/Qui-sont-les-pays-les-plus-democratiques-en-Europe_a202380.html

http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/barometre-de-la-democratie-la-france-malmenee-418642.html 

 

- l’Indice de perception de la corruption. ONG « Transparency international »
Transparency international a publié en décembre 2010 son indice de perception de la corruption concernant l'administration publique et la classe politique de 178 pays.

Si les résultats de certains n'étonnent guère, il est préoccupant de constater que la France occupe désormais la 25 eme place de ce classement. En outre, depuis 2007, notre pays à perdu 6 places!  L'ONG avait déjà épinglée la France en 2009 lorsque notre président avait émis l'idée de supprimer les juges d'instructions

 

- Baromètre de la liberté de la presse 2011 ( reporters sans frontières) .

Sur 178 pays, La France est passée de la 31éme place en 2007 à la 44éme place.

 

 

Il est important je pense de se souvenir et de rappeler de ces données.

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 16:19

Le dernier baromètre sur la "confiance en politique", réalisé par OpinionWay pour le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et l'Institut Pierre-Mendès-France, vient de paraître.  le précédent avait été édité en janvier 2010).Vous pouvez le consulter sur le lien suivant;

http://www.cevipof.com/fr/le-barometre-de-la-confiance-politique-du-cevipof/resultats2/

 

Voici une petite synthèse sur le climat et notre rapport aux institutions. Il y aura aussi lundi sur le Monde.fr un article plus fouillé sur cette étude.

 

Les français sont moroses, lassés et méfiants. Ces sentiments s'acroissent depuis le précédent baromètre de 2010.  L'optimisme vis a vis de l'avenir chute de 45 à 41 %.

 

Dans le cadre institutionnel,

 

1) la confiance vis a vis des élus, en particulier des élus de proximité, (maire, conseiller général, conseiller régional) baisse de façon importante. Ce qui est nouveau.

 

2) 83 % des sondés considèrent  que les élus ne se préoccuppent pas de ce que pensent les citoyens. Pour 59 %, la démocratie fonctionne mal ou trés mal.

 

3) Si l'intéret pour la politique semble croître de 55 à 58 % , en revanche, 62 % éprouvent de la méfiance ou même du dégôut quand ils pensent à la politique.  Par ailleurs  56 % des sondés ne font confiance ni à la droite ni à la gauche  pour gouverner le pays.

 

Et puis, pour clôturer le tout ; 

pour 69 % des sondés, les jeunes ont moins de chance de réussir que leurs parents.

 

Tout cela semble bien confirmer que si notre société est trés pessimiste, notre démocratie quand a elle, est bien malade. 

 

Il est bien possible qu'en essayant de guérir notre démocratie, on  soigne  notre société.

 

Il est vraiment temps d'essayer d'y apporter de remèdes et, à notre mesure c'est ce que nous tentons de faire avec

le Pacte démocratique 2012.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 15:45

A)  Article extrêmement intéressant  ce mois ci dans la revue PHILOSOPHIE MAGAZINE;

"Le peuple a'til perdu le pouvoir"

A l'occasion de cette étude, sur laquelle nous reviendrons,   il y a un sondage TNS Sofres/ Philosophie magazine, du 26 au 29 novembre 2010,  (voir sur le site de la revue) qui détaille certaines mesures proposées. En particulier celle ci.

 

Etes vous favorable  à la création de comités populaires, composés de citoyens tirés au sort et chargés de contrôler l'action des élus locaux

 

Résultat

 

Tout à fait favorable ;  21
Favorable;  45


total favorable  66

 

Plutôt opposé;  18
Tout à fait opposé;  7


Total opposés   25

 

Sans opinion; 6


Cette mesure semble recevoir un accueil trés favorable et ^semble même être plébiscitée.  Je vais essayer de'en faire un tract  facile à imprimer.

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B)  je voulais également  signaler un article trés intéressant sur l'utilité (ou plutôt l'inutilité ) du Comité Economique et social sur Rue 89. 

Enquête ; le Comité Economique et social métrite t'il ses "40 MILLIONS" ?

 

http://www.rue89.com/2011/01/26/le-conseil-economique-et-social-merite-t-il-ses-40-millions-187475

Ceci explique aussi pourquoi dans les 12 propositions il est proposé de supprimer le CES National mais aussi les CES régionaux.

 

a bientôt.

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 12:26

j'ai l'honneur de vous présenter le livre  "Le Pacte Démocratique  2012"  est édité  chez lulu.com. éditeur numérique.

 

sur le lien  ; http://www.lulu.com/spotlight/uguenbernardatorangedotfr 

 

il semble qu'il y ait un problème.  je vais vous le proposer en PDF dans quelques jours.  

 

 

 320-copie-1.jpg

 

 

En espérant que ces propositions rencontrent un écho favorable et soient débattues pendant la campagne présidentielle.

 

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Bienvenue

Bienvenue sur le blog de la rénovation démocratique. Notre combat est de faire la promotion du Pacte démocratique, de promouvoir l'instauration d'un contre pouvoir citoyen.  Merci.    _________________________________________________________________________________________

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