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12 septembre 2009 6 12 /09 /septembre /2009 10:39

Avec l’affaire des fraudes électorales de grande ampleur dans les partis politiques, la démocratie française est arrivée dans le mur.  En effet, jusqu’à présent on pouvait encore argumenter contre les modifications  nécessaires dans les textes institutionnels, en affirmant d’un air entendu,  que le problème relevaient plus  d’une  question de comportement que d’une question de législation ou de textes.

 

Ce n’est plus le cas.  On voit bien et on le constate que la confiance dans les « hommes politiques » est réduite à peau de chagrin et que plus personne ne croit en une évolution positive des comportements de ce personnel politique national en place. Bon, c’est vrai il ne faut pas généraliser, mais le véritable drame,  c’est que la divulgation de fraudes, d’erreurs , de manipulations se fait chaque fois plus lourde de signification, que les abus de droit ou le non respect des règles de droit les plus élémentaires se font de plus en plus nombreux.

 

Dans ce contexte, l’affaire des fraudes électorales au parti socialiste est sans doute « la cerise sur le gâteau ».  Le combat démocratique arrive dans les sous sols de la vie politique.

 

Il ne suffit plus d‘avoir des règles institutionnelles  les meilleures qui soient, il nous faut aussi des partis et organisations politiques exemplaires  du point de vue de leur gestion démocratique. Il est d’ailleurs à remarquer que chaque contribuable, que chaque citoyen est concerné puisque ces mouvements reçoivent des deniers publics pour s’occuper de notre vie démocratique. Ainsi il s’agit aussi d’une responsabilité citoyenne de demander des comptes sur l’éthique républicaine  présidant à cette utilisation des fonds publics. L’honneur du politique est de stopper cette dérive saisissante de nos pratiques démocratiques.

 

Mais le passage de cette situation de dégradation démocratique, à un possible renouveau acceptable  nécessite de bousculer de façon radicale les résistances, habitudes, comportements, et réflexes actuels dans les organisations et mouvements politiques aussi.  C’est nécessaire. C’est même sans doute vital. 

 

La solution minimum et logique qui devrait être empruntée par des dirigeants socialistes responsables serait de solliciter les militants sur ce qu’il convient de faire face à ces manquements démocratiques fondamentaux..  Il ne semble pas que ce soit la solution retenue puisque de nombreux appels temporisateurs sont adressés par des dirigeants pour un enterrement de première classe.  La gravité d’une telle position se mesure à l’aune de la constitution d’une possible alternance politique crédible dans ce pays et pour cela, il n’y a pas que les militants socialistes qui sont concernés.

 

Ségolène Royal est au pied du mur. Elle a eu ce courage d’en appeler à la responsabilité du parti, des dirigeants, des militants, et d’exposer clairement ce que méritent de telles pratiques antidémocratiques.  Les risques sont grands pour elle.  Et cette prise de risque, de responsabilité, mérite d’être plus que saluée.  Elle doit être partagée par tous les citoyens qui placent le combat démocratique  au premier rang des exigences sociétales actuelles.. Pour la gauche « démocratique » de gouvernement c’est un préalable.

 

 Alors oui, il faut soutenir Ségolène Royal dans ce combat démocratique  de salubrité publique.
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commentaires

D
Tout à fait: ce n'est pas parce que des mauvaises méthodes ont été généralisées qu'il ne faut pas faire quelque chose. Mais c'est parce que ces méthodes ont été généralisées que personne ne peut se présenter comme le chevalier blanc redresseur de torts. Et Ségolène ferait bien de s'en souvenir, lorsqu'elle fera sa "déclaration solemnelle" cette semaine.
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U
Cher descartes, NUL NE PEUT SE PREVALOIR DE SA PROPRE TURPITUDE; Ce n'est pas parce que les méthodes étaient généralisées au sein du PS, qu'il ne faut pas agir à un moment donné.
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D
Mais rassurez-vous, chers amis, je n'oublie rien. Il est vrai que Ségolène avait "approuvé la proposition de Robert Badinter". Et que malgré cet "appui", la proposition en question n'a pas été mise en oeuvre. On se demande bien pourquoi...<br /> <br /> La réponse est très simple: tout le monde savait (et Ségolène la première) que la proposition de Badinter était tout proprement irréalisable. Tout simplement parce qu'organiser un second vote aurait non seulement été un camouflet pour l'ensemble du Parti juste avant les présidentielles, mais surtout parce que si on avait refait le scrutin, vu le temps dont on disposait, il aurait été fait selon les mêmes règles et surveillé par les mêmes individus que le premier. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets...<br /> <br /> Tous les dirigeants du PS (et je dis bien TOUS, sans exception) ont vécu depuis longtemps (avant le congrès d'Epinay, c'est dire...) avec la fraude électorale. Et TOUS ont affecté toujours la même attitude: on condamne en public, on y a recours en privé. Croyez vous VRAIMENT que Séglène n'était pas au courant de ce qui se passait à Marseille sous Menucci ou dans l'Hérault sous Frèche ? Croyez vous VRAIMENT qu'elle a donné des instructions fermes à ses différents soutiens de ne pas frauder ? Allons...
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D
à Descartes, vous avez oublié que Ségolène avait approuvé la proposition de Robert Badinter de refaire le vote dans les fédérations où la sincérité du scrutin était douteuse, y compris là où on prétendait que la fraude lui était favorable.
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U
n'importe quoi !! cher Descartes.
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Bienvenue sur le blog de la rénovation démocratique. Notre combat est de faire la promotion du Pacte démocratique, de promouvoir l'instauration d'un contre pouvoir citoyen.  Merci.    _________________________________________________________________________________________

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